Billet dominical - JDJ

Viser un accueil généreux et intelligent, le défi actuel

Chaque jour des images difficiles voire insoutenables défilent sur nos écrans à travers les nouvelles et les réseaux sociaux. Les crises armées et sanglantes dans le monde, particulièrement en Syrie, nous concernent et nous touchent. Depuis la deuxième guerre du siècle passé, les flux de réfugiés n’avaient jamais été aussi conséquents.

Ici en Suisse, avec nos racines et notre histoire caractérisée par la foi chrétienne, la question sensible de l’accueil des étrangers en difficulté est incontournable.


Le Christ lui-même, lors de son passage sur terre était « étranger » et vivait de l’hospitalité et de la largeur de l’accueil des personnes. C’est pourquoi, il s’exprime en disant, dans l’Evangile de Matthieu « j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venu me voir ».

 

Accueillir l’étranger fait donc partie de la mise en pratique concrète de la pensée de Jésus lui-même. L’accueil fait partie de la mission des personnes qui se disent chrétiennes et, plus largement, de celles qui ressentent leur appartenance à une humanité solidaire. La Suisse, bien que financièrement et matériellement aisée, est un petit pays. Dans une perspective d’équilibre à long terme, notre capacité d’accueil est donc limitée. C’est là tout le défi actuel auquel nous devons et voulons faire face.

  

Dans cette question sensible, en tant que chrétien de conviction, je me vois confier deux mandats de responsabilités réelles. Le premier concerne la prière qui demande une sagesse et une pertinence des autorités de mon pays. Les élus qui traitent ces questions difficiles et sensibles ont besoin de courage et d’inspiration pour de bonnes décisions. Le deuxième mandat est de mettre en pratique l’accueil des étrangers traumatisés de mon entourage, celles et ceux que je vois dans ma région, au mieux celles et ceux que je connais personnellement. Participer concrètement à une intégration « win – win », car de mon côté j’ai un horizon qui peut s’élargir et s’enrichir.


Il s’agit là de deux possibilités concrètes de participer et d’offrir, en tant que personne et en tant qu’Eglise, une partie de la solution à cette question sensible et actuelle. Bon dimanche 

 

Christian Sollberger