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La pensée de la semaine | suite au dimanche 3 janvier 2016 à l'EEMT

2016, en route avec confiance

 

Matthieu 2


Résumé

Deux hommes, entre peur…

Hérode et Joseph, deux hommes qui ont peur. La gestion de la peur de l’un et l’autre est totalement différente. Hérode ne la contrôle pas et elle débouche sur le massacre des nouveau-nés. Joseph, dans sa peur, est à l’écoute de Dieu. Cette attitude le rend confiant, il prend soin des siens, se met en route. Il ne refoule pas sa peur, on pourrait presque croire qu’elle l’apaise. Et surtout, elle le garde en relation avec Dieu. Hérode a une peur orientée sur lui-même, la peur de Joseph est orientée vers l’autre, vers sa tâche, sa mission (prophétique).

 

… et confiance

Cette confiance de Joseph, s’est construite sur sa relation avec Dieu, qui il lui a parlé. Construites aussi sur les textes bibliques qu’il a entendus bien des fois par ses parents et à la synagogue, comme tous les juifs pieux de cette époque. Le Psaume 121 pourrait être une de ces textes qui lui a été d’un grand soutien dans cette situation de fuite, de menace.

 

Qu’en est-il de nos peurs ?

Nos peurs peuvent être très diverses.

  • Peur des étrangers, peur de l’islam, de nouveaux attentats
  • Peur de nos projets d’église (Arsenal)
  • Peur pour notre couple, nos enfants, qu’ils ne réussissent pas,
  • Peur de la maladie, de la mort
  • Peur de perdre son travail, de la retraite, de ne pas trouver de travail
  • Peur de soi-même, de ne pas être à la hauteur, de nos réactions de nos zones d’ombre

Ces peurs se révèlent utiles quand elles nous protègent du danger. Handicapantes lorsqu’elles créent un blocage en nous. Dangereuses lorsqu’elles génèrent de l’agressivité, de la violence, dans nos actes, nos paroles, nos regards !

 

Pour entrer dans la confiance…

Reconnaître nos peurs, oser les nommer, les accepter. Les accepter, nous conduits vers l’humilité, et dans l’humilité nous trouvons le cœur du Père. Son Amour, son accueil. Nous devenons conscients de notre dépendance et nous pouvons nous abandonner. Dans cet abandon, nous pouvons lâcher et entrer dans une confiance totale.

 

La confiance n’efface pas les peurs, elles les habitent et on peut parler « d’incertitude confiante » (Les crises de la foi L. Schweitzer/L. Oyer). Cette attitude est un chemin, plus nous expérimentons la présence de Dieu plus nous devenons confiants, confiants dans ce qui est maintenant. Dans cette incertitude confiante, il y a une part de mystère mais aussi une grande liberté.

Les certitudes, les promesses que nous trouvons dans la Parole nous invitent à dire avec le psalmiste : L’Eternel est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur, L’Eternel est le soutien de ma vie, qui redouterais-je ? Ps.27.1

 

Conclusion

En ce début d’année 2016, mettons-nous en route dans une attitude confiante. Si la confiance habite et surmonte nos peurs, Dieu pourra nous confier des œuvres qu’il a préparées d’avance pour nous (Eph.2.10). Peut-être avec les étrangers, nos enfants, avec nous-mêmes ou dans le projet de l’Arsenal, dans nos relations à l’église et au niveau professionnel.

 

(Vous trouvez le texte « Je n’ai plus peur de rien » du patriarche Athénagoras sur internet)

Pour aller plus loin...

2 questions

  • Dans mon quotidien, quelle est l’une de mes peurs qui provoque des attitudes ou des paroles agressives que je devrais reconnaître en toute humilité ?
  • Lorsque je suis désarmé de ces peurs, lorsque je les ai abandonnées, quelles pourraient être ces œuvres bonnes préparées d’avance par Dieu afin que nous nous y adonnions ? (Eph.2.10)

 

Action concrète

Apprendre le psaume 121

 

Gladys Geiser